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"MA PETITE WYLIE, MON BONHEUR"

Original French | English Translation

Richard and Wylie

"L'expérience la plus bouleversante de toute mon existence."

Richard Dean Anderson en rêvait depuis longtemps. À 49 ans, il est papa! Il nous ouvre son album de famille et nous fait partager son bonheur. En tournage à Vancouver, l'acteur parle de sa vie, de sa fille Wylie Quinn Annarose, 7 mois, et d'Apryl Prose, la femme qui partage sa vie.

Le 2 août 1998, est née votre premier enfant, une petite Wylle Quinn Annarose. Sa venue a-t-elle bouleversé votre vie?

Je ne voudrais pas paraître prétentieux, mais ayant déjà une certaine expérience de la vie, je connaissais les changements que cette naissance allait engendrer. Depuis longtemps, je rêvais d'avoir un enfant! À cette occasion, d'ailleurs, ma mère m'a envoyé d'anciennes coupures de presse dans lesquelles je mentionnais mon intention de devenir papa. Quand Apryl, ma compagne, est tombée enceinte, j'ai su que c'était le bon moment. Je n'avais pas peur d'assumer ma responsabilité de père. Aujourd'hui, lorsque je suis auprès de mon bébé, je savoure chaque instant. Rien ne me dérange: changer les couches, me réveiller à trois heures du matin quand elle tousse. En outre, Wylie est très agréable, elle ne pleure jamais sans raison. Si elle se manifeste, c'est pour nous faire comprendre qu'elle veut son biberon. Wylie n'est pas capricieuse, elle est notre bonheur.

Êtiez-vous présent, au côté d'Apryl, lors de son accouchement?

Bien sûr. Ce fut sans doute l'expérience la plus bouleversante de toute mon existence. J'ai toujours observé les êtres humains, leurs réactions. J'ai même assisté à la naissance d'autres bébés. Même si c'est émouvant, on éprouve une distance. Alors qu'assister à la naissance de son enfant, c'est bouleversant. Ce fut d'autant plus impressionnant que lorsque Wylie est née, elle n'a pas crié, elle ne respirait pas. On a dû la ranimer. Je dois dire qu'en voyant médecins et infirmières s'activer auprès d'elle, j'ai eu du mal à contenir mon émotion. Cependant mon rôle était de soutenir Apryl. Quand enfin, j'ai su que Wylie était hors de danger, je me suis effondré. J'étais en larmes, mais soulagé. À cet instant précis, j'ai compris que ma vie avait pris réellement un nouveau tournant.

Comment avez-vous choisi ce prénom... Wylie Quinn Annarose?

Apryl et moi, nous souhaitions un prénom hors du commun. À l'époque, j'étais au Canada sur le tournage de «Stargate», Apryl étant restée à Los Angeles. On s'appelait tous les jours. Je lui lisais des contes de fées, tandis qu'elle mettait le combiné du téléphone sur son ventre pour que notre bébé entende. Un jour, alors que je racontais une histoire, on a trouvé que Wylie, le prénom de l'héroïne était superbe. À l'orgine, je voulais appeler ma fille Zoe, mais ma famille n'aimait pas ce prénom. Nous avons ajouté Quinn. Quant à Annarose, nous l'avons choisi au dernier moment. C'est le nom d'une rose rouge que j'adore. Annarose a séduit Apryl: pour elle, il est rare qu'un homme aime à ce point les fleurs. Je ne m'en suis jamais caché, c'est une vraie passion. Être à la fois viril et de ne pas craindre d'exprimer sa féminité, est une qualité chez un homme qu'apprécie Apryl. Chaque homme porte en lui cette part de féminité, mais peu la reconnaissent.

Quelles sont les valeurs fondamentales que vous souhaitez inculquer à Wylie?

Je pense qu'il est difficile d'anticiper dans ce domaine. J'aimerais qu'elle s'instruise le plus possible. Le savoir donne la liberté de pouvoir choisir, c'est là l'essentiel. Qu'elle développe un esprit curieux. Je souhaite aussi toujours préserver le dialogue. Des erreurs, elle en commettra, forcément. J'ai tiré des miennes d'intructives leçons. Je désire également la prémunir contre certains dangers, lui éviter l'irréparable, en toute chose.

Richard with Wylie

"Changer les couches, ne me dérange pas," déclare Richard Dean Anderson.

Richard with Wylie

Depuis la venue de Wylie, celui qu'Hollywood désignait comme "L'éternel célibataire," s'est tranformé en tendre papa-poule.

Vous avez rencontré Apryl, il y a presque trois ans, qu'est ce qui vous a immédiatement séduit chez elle?

C'était à New York. Apryl est la meilleure amie d'une jeune femme avec qui Michael Greenburg, producteur de «Stargate» et de «MacGyver», sortait à l'époque. Quand j'ai rencontré Apryl, non seulement je l'ai trouvée extrêmement belle mais j'ai adoré son sens de l'humour. Nous partageons le même. Très vite, nous sommes tombés amoureux.

Avec un enfant, éprouvez-vous le besoin d'officialiser votre union?

Pas pour le moment. Nous avons évoqué cette éventualité lorsqu'Apryl était enceinte. Depuis, on en a parlé à plusieurs reprises. Mais ce n'est pas quelque chose d'essentiel. Ma mère n'arrête pas de me poser la question, je lui réponds que ni l'Eglise ni les instances officielles ne peuvent dicter la nature de notre relation. Plus tard, peut-être, quand Wylie sera plus grande, qu'elle en exprimera le souhait, nous ferons ce mariage pour elle. À moins qu'avec Apryl, nous le décidions avant.

Parallèlement à votre vie privée, vous entamez la troisième saison de «Stargate». Comment a commencé cette grande aventure?

La Metro Goldwin Mayer est venue me proposer le rôle de Jack O'Neill. Je ne suis pas un fan de science-fiction, mais j'ai trouvé l'idée intéressente, d'autant que je produis aussi la série. En outre, au départ, j'étais assuré de tourner quarante-quatre épisodes sur deux ans. Aujourd'hui, étant donné le succès, nous envisageons cent trente-deux épisodes au total. De plus, contrairement à «MacGyver», je ne porte pas toute la série sur les épaules. Il y a toute une équipe technique derrière moi... des acteurs, de nombreux figurants.

Richard with Apryl and Wylie

L'instigatrice de cette métamorphose est Apryl Prose, 32 ans. Dans la villa de Richard, à Los Angeles, ils vivent un bonheur tranquille.

Richard with Apryl and Wylie

"MacGyver Papa," avec Apryl et Wylie

Vous avez abandonné «MacGyver», depuis plusieurs années. Pourtant, la série continue d'être diffusée, notamment en France. Cette notoriété vous étonne-t-elle?

Depuis l'époque de «MacGyver», il s'est passé beaucoup de choses dans ma carrière. Mais je suis très flatté que les gens regardent encore la série. Cela prouve à quel point le personnage a touché le public. Je reçois aussi toujours beaucoup de lettres, en provenance de France d'Amérique latine, d'Asie... Quand la série a éte lancée en 1985, les feuilletons diffusés aux États-Unis ne parlaient alors que d'armes à feu, de règlements de comptes... Ça ne parlait que de violence. Le concept de «MacGyver» était différent, à contre-courant de tout ce qui se faisait: le héros utilisait des solutions pacifistes pour faire régner l'ordre.

Vous semblez très heureux avec votre fille, n'avez-vous pas envie d'un autre bébé?

Apryl rêve d'avoir un petit garçon. Je pense que nous aurons d'autres enfants, bien sûr, mais pour le moment, nous souhaitons profiter de notre petite Wylie: elle n'a que 7 mois. Je regarde ma fille grandir. Je trouve qu'avec Apryl, nous formons un trio parfait. Ce magnifique bonheur me convient totalement.


DE MACGYVER À STARGATE

Richard in MacGyver Richard in Stargate

Né le 23 janvier 1950 à Minneapolis d'un père contrebassiste de jazz et d'une mère peintre-sculpteur, Richard Dean Anderson, 1,86m et 78kg, veut devenir hockeyeur. Un accident brise sa carrière. En 1976, alors qu'il travaille dans un Marineland, Richard se présente à l'audition d' «Hôpital central». Il interprète Dr Jeff Webber jusqu'en 1981. Après une apparition dans «La croisière s'amuse», il est remarqué par Henry Winkler (Fonzy, dans «Happy days») pour incarner le bricoleur plein de charme, MacGyver: un rôle taillé à sa mesure qui lui ouvre les portes de la gloire, en 1985. La série s'arrête en 1992, après 139 épisodes. Depuis 1997, Richard a repris le rôle du colonel Jack O'Neill, tenu au cinéma par Kurt Russell, dans l'adaptation télé, «Stargate SG-1». Côté vie privée, on lui attribue de nombreuses conquêtes: Marlee Matlin («Les enfants du silence»), la jolie patineuse Katarina Witt, Emma Samms («Models inc.»), Teri Hatcher («Loïs et Clark»), Lara Flynn Boyle; sans compter la blonde Amanda Tapping, qui est toujours sa partenaire dans la série «Stargate».

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Ragaine, Franck. "Ma Petit Wylie, Mon Bonheur." Télé Poche. March 15, 1999: p.10-13.